Les enfants savaient faire beaucoup de choses. On leur enseignait et ensuite ils exécutaient plusieurs tâches ménagères. Ils aidaient les aînés, ramassaient le sapinage. Ils faisaient le lavage, tricotaient et fabriquaient des mocassins. C’était de bons apprenants. Ils recevaient une bonne éducation.
On a enseigné très jeune à Marie-Louise tout le travail à faire en forêt : comment apprêter les animaux, à faire les raquettes et à cuisiner la nourriture traditionnelle. Elle trouvait le travail tellement difficile qu’elle en pleurait mais elle se rend compte aujourd’hui que sa mère lui a laissé un très bel héritage en lui enseignant tout cela.
On a enseigné très jeune à Marie-Louise tout le travail à faire en forêt : comment apprêter les animaux, à faire les raquettes et à cuisiner la nourriture traditionnelle. Elle trouvait le travail tellement difficile qu’elle en pleurait mais elle se rend compte aujourd’hui que sa mère lui a laissé un très bel héritage en lui enseignant tout cela.
Paul-Arthur explique que la peau de caribou peut servir à différents usages : vêtements, tambour, mocassins. Il dit que les Innus travaillent de moins en moins les peaux et les bois de caribou. Les Innus ont changé beaucoup de choses, autant dans les rituels que dans le travail sur la peau de caribou.
Elle raconte qu’après leur mariage, elle et son mari sont montés dans le bois. Ils sont retournés à Schefferville après que son mari ait tué un caribou. Ils sont retournés en forêt l’automne suivant.
Marie Mckenzie raconte que sa sœur Élisabeth a bien connu les périodes de grande famine mais elle, elle n’a pas connu ces grandes famines. Un Noël, alors qu’ils manquaient de vivres, son père a fait chauffer du poisson séché mais Marie n’aimait pas manger du poisson.
Un homme appelé Kaianuet part à la recherche d’un méchant et sa bande qui tuent les gens. Memintaieu passait son temps à tuer et c’est celui-là que Kaianuet veut éliminer. Il use de plusieurs stratagèmes pour embobiner Memintaieu et le rendre vulnérable. Un par un, il finit par éliminer toute la bande de malfaisants.
Madame Mckenzie raconte une cérémonie de la tente tremblante à laquelle elle assisté étant jeune à Tshishe-shatshit. Elle décrit en détail les préparatifs avant et pendant la cérémonie.
Tout comme le temps de Noël, la période précédant Pâques était très importante autrefois. Il y avait beaucoup de préparatifs. C’était après Pâques que les familles se préparaient à rentrer dans le sud, et à séjourner au bord de la mer. Madame Jourdain raconte les péripéties de cette période, l’importance des « trois dimanches », "kanishtuminashtakan" ou encore la semaine sainte, le retour à la mer.
La peau de caribou est utile pour différents usages. On utilise la peau de caribou tannée pour la fabrication des mocassins et des manteaux. On taille des lanières dans la peau non traitée pour le tissage des raquettes et faire du fil de pêche. Le tendon de chaque côté de la colonne vertébrale est, quant à lui, utilisé comme fil à coudre, c’est un matériel très solide. Les aînées les conservaient en grande quantité pour coudre.
Kuekuatsheu ramasse ses jeunes frères et sœurs, tous les animaux. Il sait qu’Uananuieu va passer durant l’été. Vers la mi-décembre viendra Uananuieu. Sa glande à musc n’est pas très bon dit-on. La belette arrive de la montagne où elle essaie de trouver la trace d’Uananuieu. La belette croise des castors qu’il fera cuire, ils font un festin avant minuit, il faudra tout manger. Il entre dans la tente tremblante pour voir où est Uananuieu. Tout le monde part, une nuit bien claire. Le jour venu, Uananuieu découvre le campement, tout le monde est parti la nuit.
Il part à la recherche de ceux qui ont fui. Kuekuatsheu trouve Uananuieu à son tour et le prend en bouchant sa glande à musc. Il demande ensuite à ses frères et sœurs de partir contre le vent pour un jour devenir la nourriture pour les Innus du futur.
Il doit se laver la bouche pour que ces eaux ne soient pas contaminées par le mauvais, il fait ça pour les générations futures, les humains qui seront là. Il court vers la mer. Après s’être lavé la bouche, il s’endort, et au milieu de l’été il se réveille. Il se rendort de nouveau pour se réveiller au milieu de l’hiver. Il repart et il croise un vieux campement. Là-bas, c’est Atshen qui reste là. On meurt de faim mais chez Atshen il y a de la nourriture et il ne veut pas partager. Kuekuatsheu s’y rend et voit la nourriture, il se sert. Il veut partir avec la nourriture mais on lui refuse. Il tente par tous les moyens de tuer celui qui a pris sa nourriture. Finalement, c’est Kuekuatsheu qui va tuer Atshen.
Paul-Arthur raconte qu’adolescent, il partait dans les terres avec d’autres familles, il leur servait d’aide. Il parle des différentes tâches qu’il accomplissait. Il dit que le père [d'une de ces familles] était tellement content qu’il lui a offert quelque chose qui lui servira toujours.
À la fin de l’été, après les mariages et les cérémonies, on retournait à l’intérieur des terres. C’est à ce moment-là que la maladie frappe et qu’un décès survient. Pendant la veillée funèbre, un caribou est tué, on s’occupe de nettoyer, le découper et de le faire cuire. Tout le monde mange à sa faim, même les enfants. Tout était mangé. Après la cérémonie, on retourne chercher ce que nous avions laissé dans un autre lieu. C’est ainsi que vivaient les Innus.
L’Innu aime partir en territoire, c’est ce qu’il aime. Ben Mckenzie parle des aliments qu’on emportait quand on partait dans le bois. Il parle du nombre de personnes qui partaient ensemble.
Elle n’a jamais vu faire la tente tremblante, mais son premier mari Pierre l’a vu lui. On n’utilisait que la peau de caribou pour envelopper la tente tremblante. Maintenant, il n’y a plus que les joueurs de tambour.
Un médecin est très étonné de trouver des pierres dans les intestins de ma mère après une opération. On lui explique que c'est parce qu'elle a mangé des perdrix qui avaient des pierres. Il pensait qu'elle avait evu un accident de chasse. De nos jours, les médecins sont plus au courant de ces choses-là.
Elle raconte une autre histoire où on montait à l’intérieur des terres avec son mari et d’autres Innus. Ils allaient passer l’hiver à Nashkuaikan. Durant le voyage pour aller au campement d’automne, ils pêchaient le saumon, tuaient un ours, des caribous, des porc épics et des perdrix blanches pour se nourrir. C’est vrai qu’il y a plusieurs activités à faire quand on est à l’intérieur des terres : on chasse, on fait la pêche au harpon. Pendant leur séjour d’automne, ils faisaient aussi de la chasse.
Alors que c’est la chasse d’automne, un ours est tué et on fait de la graisse d’ours. On tue aussi un porc épic et il y aura de quoi manger. Noël approche. La nuit, il y a des prières et des chants. On a pisté plusieurs caribous, il semble en avoir plusieurs. Mais ce n’était que deux caribous qui étaient pris ensemble par les cornes. C’était le bon temps, être dans le territoire. Au printemps, c’est le retour vers la communauté.
C’est à cet endroit que se réunissaient les Innus pour des célébrations religieuses annuellement, des mariages et pour recevoir des sacrements religieux. C’est à cet endroit qu’est décédé le grand-père du mari de madame Mollen. Cet homme qui avait aidé à construire l’église, une semblable à celle actuellement à Ekuanitshit. Après la période estivale terminée, les Innus se préparaient à repartir vers l’intérieur des terres. À l’approche de l’automne, tous étaient partis vers les territoires.
Quand les Innus tuaient un ours, ils étaient contents car l’ours peut servir à différents usages; toutes les parties sont utilisables. Quand ils tuaient un ours, les Innus avaient du gras pour une année. Sa viande est bonne et la peau est aussi très chaude. L’ours est très intelligent, il comprend quand on lui parle mais il y a une façon spéciale de s’adresser à lui.
Ben Mckenzie parle du lac Matshi-nipi, le lac où sont plantées des centaines de perches de canot. C’est à cet endroit qu’on quitte la province de Québec pour entrer dans celle de Terre-Neuve-et-Labrador en suivant les portages. Il dit qu’il est important de montrer du respect pour la perche qui nous a amenés jusque-là.