C’est son père qui lui a appris les techniques de chasse comme par exemple pour attraper un castor ou tous les autres animaux à fourrure. Il chassait beaucoup tel que l’ours et ensuite, il faisait de la graisse d’ours. Il allait partout dans le territoire à pieds, un vrai nomade. Ils rencontraient beaucoup d’Innus à l’intérieur des terres, des Innus de Sept-Îles, Tshishe-shatshit et Utshimassit. Il y avait beaucoup de caribous dans le temps, mais il n’y en reste presque plus dans la région. Avant, il chassait beaucoup avant et moins maintenant dû à son âge. Maintenant, on utilise la motoneige pour se déplacer à l’intérieur des terres. Son père est originaire de la toundra, ensuite il est allé rester à Tshishe-shatshit et lui est né à Pakut-shipit. Il a voyagé partout dans le territoire de chasse de son père qui s’étend jusque chez les Inuits. L’une des techniques de chasse qu’il pratiquait était le harpon la nuit pour tuer le saumon. Il a transmis cette connaissance aux générations futures. Voilà ce qu’était sa vie autrefois.
Paul-Arthur raconte son parcours dans le monde du travail. Il parle du bénévolat qu’il a fait toute sa vie et de la distinction qu’il a reçue pour souligner ses années de bénévolat.
Paul-Arthur raconte qu’adolescent, il partait dans les terres avec d’autres familles, il leur servait d’aide. Il parle des différentes tâches qu’il accomplissait. Il dit que le père [d'une de ces familles] était tellement content qu’il lui a offert quelque chose qui lui servira toujours.
Ben Mckenzie parle de la famine qu’ils ont connue en décembre 1941. Il n’y avait pas de perdrix, de lièvre et le poisson ne mordait pas. Ce Noël-là comme repas, il n’y avait qu’une perdrix à partager pour une vingtaine de personnes. Il parle de ce que les Innus faisaient au cours de la nuit de Noël et raconte qu’on choisissait dès l’automne l’endroit où on allait fêter Noël ensemble.
Madame Jourdain relate la fois où elle et son mari ainsi que leurs enfants ont connu la faim. Son mari était blessé et avait des difficultés. Comme la chasse n’est pas profitable pour eux, le mari décide de retourner au village. Elle voit donc son mari partir pour aller chercher de l’aide. Ses enfants s’affaiblissent, elle leur donne que de l’eau à boire. La providence lui envoie des perdrix qui nourriront ses enfants. Il faut les nourrir qu’un peu à la fois, légèrement, sinon ils seront victimes de malaise. En attendant son mari qu’elle croit mort, elle décide de rentrer au village à son tour, mais alors qu’elle s’apprête à partir avec ses enfants, elle entend quelque chose. Qu’est-ce que c’est!
J'ai été aidé pour me sortir de mes problèmes d'alcool, je ne pouvais pas le faire seul. La prière m'a beaucoup aidé à passer à travers ces difficultés.
Ben Mckenzie raconte un voyage qu’il a fait avec son père. Ils sont partis de Schefferville et sont allés à Fort-Chimo. Il parle de différents endroits et indique leur nom en innu et en français.
Marie-Louise est née à Minaikᵘ, dans le territoire à Pessamit. Elle est la dernière d’une famille de sept enfants, dont six garçons. Elle a déménagé à Mani-utenam après son mariage et a élevé neuf enfants avec son mari.
Native de Schefferville, Marie Mckenzie a aujourd'hui 89 ans. Elle s’est mariée deux fois et a eu cinq enfants. Son nom de jeune fille est Marie Aster. Son père s’appelait Pierre Aster et sa mère Philomène Kenikuen. Elle a deux frères et une sœur plus âgés et une jeune sœur et un jeune frère.
Marie-Ange Malec est née à l'intérieur des terres à Nutashkuan, à Pitapeu. Elle a été élevée par sa grand-mère, elle était très petite lorsque sa mère est décédée. Elle a été mariée deux fois et a eu huit enfants. Très jeune elle a vécu quelque temps chez ses grands-parents à Ekuanitshit.
Paul-Arthur est né en 1937 en forêt près de Sept-Îles, à Mitushapeu-paushtikut d’où son surnom, Mitushapeu, qui lui a été donné par son grand-père. Il a épousé Monique Dominique. Ils ont eu deux enfants.
Hélène Nolin est née à l’intérieur des terres, au nord de Nutashkuan, le 5 octobre 1931. En 1948, elle a épousé Jérôme Mollen et ils ont eu 16 enfants, 10 garçons et 6 filles. Ils furent mariés plus de 62 ans. Elle a 41 petits-enfants et 80 arrière-petits-enfants. Aujourd’hui, elle est la doyenne de Ekuanitshit. Elle est en très bonne santé et est encore très active dans la communauté. Elle fait de l’artisanat, des mocassins et raconte des légendes.
Marie Desanges Élisabeth St-Onge est née à Chute-aux-Outardes, près de Pessamit en 1947. Elle est âgée de 69 ans. Elle a grandi dans le territoire avec ses parents Côme St-Onge et Monique Labbé-Desterres. Elle a eu un frère et une sœur qui sont décédés jeunes. Marie Desanges a deux enfants.
Jérôme Bellefleur vient d'Unaman-shipit. En 2009, lorsqu'il est venu raconter des légendes et des récits à Uashat, il avait 81 ans. C'est un très bon conteur. Il connaît les légendes et les raconte merveilleusement bien.
Je m’appelle Raphaël Mollen, j’ai 80 ans. J’ai été marié et j’ai eu 5 enfants et j’ai des petits-enfants. Je ne sais pas quelles sont mes origines, les Mollen. Je sais que mon père et mon oncle Antoine arrivaient de Pakut-shipu et de Unaman-shipu. Je ne sais pas d’où venait mon grand-père Jos Mullen, un Anglais, peut-être de Tshishe-shatshit ou de Terre-Neuve. Mon père se nommait Sylvestre, quant à ma mère Marguerite, elle venait de Mingan. Je suis né au Lac Manitou proche de Mingan. J’avais 12 frères et sœurs.