Le père de Marie Mckenzie n’était pas innu. Ils venaient de la Grande rivière de la Baleine. Son père est venu avec son frère et se sont mariés dans la région.
Paul-Arthur raconte que sa mère le tirait sur un toboggan alors qu'elle était enceinte. Elle n'était pas la seule, toutes les femmes, même enceintes, travaillaient très dur. Il dit que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
À l’intérieur des terres, on apprenait beaucoup, la femme était importante. On pouvait tout faire à l’intérieur des terres : la couture, la cueillette des petits fruits, la fabrication de mocassin. Tout était utilisé, par exemple quand on fabriquait des mocassins on utilisait le muscle dorsal du caribou, on faisait sécher les filaments et cela servait de fil à coudre.
La vie et le travail de la femme enceinte dans le territoire. Quand la femme accouchait pendant le voyage, elle se levait le lendemain et continuait la route comme les autres. On ne s’arrêtait que rarement pour les femmes qui venaient d’avoir un enfant.
Une femme qui était enceinte devait suivre lorsque le groupe se déplaçait à l’intérieur. On arrêtait que pour lui permettre d’accoucher et ensuite le lendemain la marche reprenait. Ici, c’est l’histoire de la naissance de Monsieur Marcel Jourdain qui est relaté. C’est arrivé à une période de disette. La mère devait donc se nourrir avec le peu de nourriture qu’il y avait pour qu’elle puisse par la suite nourrir son petit. Telle était la vie à l’intérieur des terres.
Marie Mckenzie raconte l'histoire de son premier mari. Sa mère s’est encore opposée à son mariage mais elle ne l’a pas écoutée et s’est mariée avec lui.
Ben Mckenzie raconte l’histoire d’une vieille femme qui a été tuée par ses enfants près d’une rivière qui porte désormais son nom. Il explique aussi l’origine du nom du portage Kakatshat.
Ben Mckenzie raconte l’histoire d’un marchand innu qui a reçu la visite de personnages étranges pendant la nuit, au cours d’une tempête de neige. Ces personnages sont des êtres furtifs qui cohabitent dans le territoire avec les Innus et vivent de la chasse comme eux.
Cette légende raconte la vie trépidante de Kuekuatsheu. C’était à un moment où les femmes vivaient seules, elles chassaient le caribou. Les femmes organisent un festin où elles lui offrent plusieurs morceaux de caribou à manger, il préfère manger la tête. Kuekuatsheu se trouve une femme et ramène d’autres femmes que ses frères vont épouser. On y parle aussi de la vie d’autrefois, des aventures et des malheurs de Kuekuatsheu.
Kuekuatsheu rencontre des femmes qui sont sur l’autre rive. Ils leur parle en les appelant beau-frère. Les femmes lui répondent qu’elles sont des femmes mais il ne les croie pas.
Au moment de revenir des territoires, plusieurs enfants sont nés. Autrefois, on racontait aux enfants que les bébés étaient retrouvés à l’intérieur d’une souche de bois. À la naissance, les enfants sont bénis par les sages-femmes avant qu’ils ne soient baptisés. Et puis c’était déjà le retour vers la côte.
Madame Mckenzie raconte la maladie et le décès de sa sœur aînée qui est décédée d’une appendicite alors que la famille était dans le territoire. Elle décrit la préparation pour la veillée funèbre et la conservation du corps par la suite. Ils n’ont pas pu ramener le corps sur la côte avant le mois de mars, quand un avion a pu les rejoindre.
C’est arrivé lors du retour vers la communauté, c’est à ce moment-là qu’est né Simon. C’est Madame Philomène Bernard qui l’a accouché et c’est elle qui lui a donné son prénom. Avant, lorsqu’une femme attendait un bébé, elle marchait jusqu’à son accouchement.
Je laisserais tout aux jeunes et aux enfants, je ne suis pas avare de mes richesses. Je n’ai jamais eu que l’éducation que ma grand-mère me donnait. J’aimerais que les enfants conservent les activités que faisaient leur grand-mère et leur grand-père. Autrefois, les enfants avaient tous des enseignements et la femme travaillait comme un homme. Maintenant, on devrait aussi apprendre aux filles à lacer des raquettes, faire des mocassins et à veiller sur leurs enfants. C’est depuis qu’on vit sur la communauté que les enfants sont différents que l’on vit différemment.