C’est un aîné qui faisait les prières, c’est lui qui était appelé lors d’une naissance, lui qui bénissait l’enfant et lui donnait le nom de Marie ou de Joseph. C’est toujours ainsi que cela se passait.
Autrefois les Innus avaient probablement leur religion. Ils n’étaient pas baptisés comme maintenant. Quant à la tente tremblante, elle était très puissante. C’était utilisé par les aînés seulement pour avoir des informations.
Paul-Arthur explique que les Innus utilisaient beaucoup le pouvoir de la prière dans tout ce qu'ils faisaient. Il dit qu'ils n'utilisaient pas d'autre force spirituelle autre que celle qu'ils prenaient dans la religion catholique. Les Innus étaient très croyants et les fêtes religieuses étaient très importantes pour eux.
Aiashess est un jeune garçon qui est abandonné par son père jaloux sur une île. Il entreprend alors un long périple pour retrouver ses parents. Partie 1: Aiashess est abandonné par son père sur une île et est ramené sur le rivage.
Partie 3 : Aiashess franchit un à un les obstacles rencontrés et finit par rejoindre son père et sa mère. Devant l’insistance de son père, il commence à jouer du tambour, provoquant ainsi un incendie qui donne naissance à un lac rempli de graisse. On y explique pourquoi les animaux ont du gras dans certaines parties du corps.
Partie 2 : Aiashess rencontre une vieille femme qui lui dit comment rejoindre ses parents. Il aura à affronter plusieurs épreuves avant de les retrouver.
Le père de Marie Mckenzie n’était pas innu. Ils venaient de la Grande rivière de la Baleine. Son père est venu avec son frère et se sont mariés dans la région.
Je n’ai jamais senti de présence à l’intérieur des terres. Il est arrivé une situation où j’ai entendu quelqu’un m’appeler, la fois où mon grand-père Mishtikushish est décédé. Je patinais, j’avais fabriqué mes patins, il faisait très beau. J’ai entendu quelqu’un prononcer mon nom : ‘Napaien’, il avait une belle voix. C’est à cette heure-là que mon grand-père est venu me voir avant de partir. De toutes les fois où je me suis promené à l’intérieur des terres, même la nuit, je n’ai jamais rien senti. C’est juste dans la communauté, une fois, que j’ai ressenti la peur.
Paul-Arthur raconte que sa mère le tirait sur un toboggan alors qu'elle était enceinte. Elle n'était pas la seule, toutes les femmes, même enceintes, travaillaient très dur. Il dit que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Les Innus manquaient souvent de choses. C’était très courant. Celui qui était bon chasseur avait le droit d’acheter à crédit chez les marchands à Nutashkuanit et Ekuanitshit. Il y avait aussi des magasins à l’intérieur des terres. Les Innus fabriquaient leurs vêtements. Il y avait beaucoup d’entraide. Celui qui n’avait pas pu faire ses achats était aidé par les autres qui avaient les moyens, on lui donnait de la nourriture, du tissu pour fabriquer ses vêtements.
Uauitamᵘ Mani ashama eshinakuakaniti. Uitamᵘ eka tekuannit tshetshi ishi-assimenanut asham ekue tipatshimut tan ka ishpannit peikuau ka ishi-assimet ne ishkueu.
Souvent tout ce qui était tué était partagé au reste du groupe et aussi on s’entraidait comme lorsque quelqu’un était malade. Les Innus partaient plustôt à l’intérieur des terres quand ils n’avaient plus rien à manger sur la Côte. Quand quelqu’un tuait quelque chose, il en avait suffisamment pour tout le groupe. On partageait tout.
Avant de monter dans le territoire, les Innus s’attendent les uns les autres. Ils tirent des coups de fusil pour indiquer leur présence ou leur arrivée.
Monsieur William Mathieu Mark donne des explications sur le rôle des légendes et de leur importance. Il dit que c’est une bonne chose, les légendes. Il y a des légendes partout chez les autochtones, ce sont les mêmes légendes mais avec certaines variantes, les autres nations autochtones ont la légende de Tshakapesh, Aiashess et Mishtapush. Les légendes étaient racontées pour que les enfants puissent apprendre, puissent connaître le mode de vie des parents.