Native de Schefferville, Marie Mckenzie a aujourd'hui 89 ans. Elle s’est mariée deux fois et a eu cinq enfants. Son nom de jeune fille est Marie Aster. Son père s’appelait Pierre Aster et sa mère Philomène Kenikuen. Elle a deux frères et une sœur plus âgés et une jeune sœur et un jeune frère.
Paul-Arthur est né en 1937 en forêt près de Sept-Îles, à Mitushapeu-paushtikut d’où son surnom, Mitushapeu, qui lui a été donné par son grand-père. Il a épousé Monique Dominique. Ils ont eu deux enfants.
Paul-Arthur explique comment il applique un cataplasme de gomme de sapin et dans quelle partie du corps. Il raconte comment il prélève la gomme de sapin et explique pourquoi ce remède est efficace.
Paul-Arthur explique que les Innus utilisaient beaucoup le pouvoir de la prière dans tout ce qu'ils faisaient. Il dit qu'ils n'utilisaient pas d'autre force spirituelle autre que celle qu'ils prenaient dans la religion catholique. Les Innus étaient très croyants et les fêtes religieuses étaient très importantes pour eux.
Paul-Arthur raconte que sa mère le tirait sur un toboggan alors qu'elle était enceinte. Elle n'était pas la seule, toutes les femmes, même enceintes, travaillaient très dur. Il dit que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Paul-Arthur dit que tous les animaux comme la truite grise, peuvent se guérir. Il dit que, selon les aînés, il existe un endroit où les animaux se rendent pour y mourir. Il parle ensuite de l'existence d'un énorme poisson qui vit dans un lac.
Autrefois, l'Innu était favorisé par la chasse, il pouvait utiliser n'importe quel arme, il rapportait toujours une prise. Dans ce temps-là, les Innus ne chassaient que ce dont ils avaient besoin. Quand ils tuaient un ou deux caribous, ils étaient contents car ils avaient assez de viande pour nourrir leur famille. De nos jours, les Innus ont tendance à tuer beaucoup plus de caribous que nécessaire. On ne vit plus comme autrefois.
À force de transporter son canot, l'Innu a une bosse qui grandit derrière son cou. C'est ce qu'on appelle la bosse de canot. Quand on explique ce phénomène aux médecins, ils sont très surpris.
Paul-Arthur montre l'instrument que l'Innu utilisait pour voir au loin. Une simple tige en bois qui n'est même pas trouée au centre. Avec cet instrument, l'Innu pouvait repérer les animaux au loin. Aujourd'hui, les Innus ne s'en servent plus, ils achètent des longue-vues qui coûtent très cher.
Autrefois l'Innu pratiquait la divination par l'observation d'omoplate de porc épic, de lièvre pour voir les actions futures. Cela a changé au fil du temps, ce n'est plus pratiqué de nos jours.
Un médecin est très étonné de trouver des pierres dans les intestins de ma mère après une opération. On lui explique que c'est parce qu'elle a mangé des perdrix qui avaient des pierres. Il pensait qu'elle avait evu un accident de chasse. De nos jours, les médecins sont plus au courant de ces choses-là.
La façon de vivre de l'Innu change. Les valeurs, comme l'entraide, auxquelles il tenait ne sont presque plus présentes aujourd'hui. C'est l'argent qui nous détruit.
Paul-Arthur explique comment les Innus pouvaient prendre des forces en se nourissant avec une patte de perdrix quand ils se perdaient en forêt. La graisse de perdrix est très nourissante.
Paul-Arthur raconte qu’autrefois, les Innus étaient très affectueux et protecteurs envers tous les enfants. Ils aidaient et protégeaient les enfants sans faire de distinction.
Paul-Arthur explique que la peau de caribou peut servir à différents usages : vêtements, tambour, mocassins. Il dit que les Innus travaillent de moins en moins les peaux et les bois de caribou. Les Innus ont changé beaucoup de choses, autant dans les rituels que dans le travail sur la peau de caribou.
La nourriture traditionnelle, la langue innue, la culture innue, ce sont les choses importantes à mettre de l'avant qu'il faut transmettre aux jeunes pour développer son identité.