Madame Mckenzie constate que la langue innue est en train de se perdre, qu’elle change et qu’on ne parlera plus la langue qu’elle a connue étant jeune.
Madame Mckenzie constate que la culture innue est en train de se perdre. Dans sa communauté, il ne reste que quelques femmes qui connaissent très bien le mode de vie traditionnel.
Monique Mckenzie raconte la naissance de son frère aîné Étienne. C’était un 24 décembre, sa mère était enceinte, elle s’activait pour changer le sapinage quand elle a senti le travail commencer. Le lendemain à Noël, il y a avait un bébé au campement.
Madame Mckenzie raconte deux anecdotes où sa famille a souffert de famine. La première fois, ils ont été obligés de manger des geais gris pour survivre. La deuxième fois, ils ont été obligés d’aller chercher des provisions ailleurs. Son frère est revenu en apportant une mauvaise nouvelle.
Monique raconte l’histoire du chien de son père. Elle raconte que le chien a ramené au campement la perdrix que son père avait tuée. Il n’a pas essayé de la manger même s’il devait aussi avoir faim. Il l’a juste ramenée au campement.
Monique Mckenzie raconte l’histoire de la grande Philomène. Son neveu lui a proposé d’aller en visite à Uashat, il lui dit qu’il allait la ramener par la suite. La grande Philomène partait avant les autres et arrivait au campement longtemps après les autres. Souvent, les hommes la transportaient sur un toboggan.
Madame Mckenzie raconte une cérémonie de la tente tremblante à laquelle elle assisté étant jeune à Tshishe-shatshit. Elle décrit en détail les préparatifs avant et pendant la cérémonie.
Monique Mckenzie raconte que son père fabriquait souvent des remèdes traditionnels. C’est lui qui a soigné son fils qui était très malade. Les médecins ne pouvaient plus le soigner et son père a amené l’enfant dans le bois pour le soigner.
Madame Mckenzie raconte l’histoire de son jeune frère Robert qui était malade, il souffrait souvent de constipation sévère. Une fois, alors qu’ils étaient dans le territoire, une petite partie des intestins de son jeune frère sont sortis et c’est son père qui l’a soigné.
Madame Mckenzie raconte la maladie et le décès de sa sœur aînée qui est décédée d’une appendicite alors que la famille était dans le territoire. Elle décrit la préparation pour la veillée funèbre et la conservation du corps par la suite. Ils n’ont pas pu ramener le corps sur la côte avant le mois de mars, quand un avion a pu les rejoindre.
Madame Mckenzie raconte qu’elle a vu beaucoup de choses au cours de sa vie, des choses parfois difficiles comme des famines. Elle dit qu’il y avait des périodes où on ne pouvait rien tuer.
Monique Mckenzie raconte que, du plus loin qu’elle se rappelle, les Innus ont pratiqué la religion catholique. Elle parle des différents livres de prières.
Elle raconte qu’après leur mariage, elle et son mari sont montés dans le bois. Ils sont retournés à Schefferville après que son mari ait tué un caribou. Ils sont retournés en forêt l’automne suivant.
Marie Mckenzie raconte qu’elle était craintive au début de son mariage, car elle ne connaissait pas bien son mari. L’année suivante, elle a eu son premier enfant et un autre est né l’année suivante. Elle avait hâte d’avoir son deuxième enfant.
On a enseigné très jeune à Marie-Louise tout le travail à faire en forêt : comment apprêter les animaux, à faire les raquettes et à cuisiner la nourriture traditionnelle. Elle trouvait le travail tellement difficile qu’elle en pleurait mais elle se rend compte aujourd’hui que sa mère lui a laissé un très bel héritage en lui enseignant tout cela.
On a enseigné très jeune à Marie-Louise tout le travail à faire en forêt : comment apprêter les animaux, à faire les raquettes et à cuisiner la nourriture traditionnelle. Elle trouvait le travail tellement difficile qu’elle en pleurait mais elle se rend compte aujourd’hui que sa mère lui a laissé un très bel héritage en lui enseignant tout cela.